Les laïcs dans l'Eglise

Intervention de Marie-Thérèse Delahaye au cours de la célébration de l'anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, le 7 oct 2012 à la cathédrale de Cambrai.

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L'engagement des laïcs dans la vie de l'Eglise

 

     Qu’ils soient Un comme Toi et moi nous sommes Un.

(Jean 17,11b;21 "Garde les dans ton Nom que tu m’as donné pour qu’ils soient un comme nous…. Afin que tous soient un comme Toi Père tu es en moi et moi en toi…").

 

     Il m’est impossible de parler de l’Église sans vous partager ces phrases qui me paraissent essentielles.
    

     En effet la prière du Christ m’invite, nous invite, à regarder notre mission dans l’unité. Et si ces phrases sont souvent la référence pour l’Unité des Églises chrétiennes, elles sont pour moi d’abord un appel à chacun de nous, évêque, prêtres, diacres, laïcs, consacrées, à vivre de cette unité. (Et nous trouvons cette conviction dans l’introduction de Lumen Gentium ch. 1)

 

     Si mon intervention porte sur la place des laïcs dans l’Église à la suite du concile Vatican II, elle est d’abord cette conviction profonde que nous ne sommes crédibles aux yeux du monde, de ceux qui nous font appel, que si nous sommes en communion, ministres ordonnés et laïcs. (LG ch. 2 et 10)
 
     J’avais 10 ans à l’ouverture du concile Vatican II, j’ai donc connu un peu l’Église avant le concile, mais mon engagement en Église est complètement imprégné de ses fruits.
Il me semble que ce fut toujours à cause de la foi qui m’habitait que je me suis mise au service de l’Église et non en dépendance ou en obéissance à une hiérarchie cléricale. Mon propos n’est pas revendicatif, il dit simplement qu’il m’a toujours semblé évident de témoigner de ce qui me fait vivre et qui m’a été donné, qui m’est donné encore chaque jour et que je peux appeler la Grâce de mon baptême. Et j’ai trouvé sur mon chemin des personnes qui m’ont fait confiance et m’ont permis de la faire grandir et d’essayer d’en rayonner.
 
     Comment ne pas partager, transmettre ce trésor ? Dieu aime chacun de nous et veut notre bonheur. Comment ne pas annoncer le Don que Dieu nous a fait dans son Fils Jésus ? « le dessein du Père qui veut sauver tous les hommes » (LG ch. 1 et 2)
 

     Quelle place particulière les laïcs apportent-ils dans l’Église depuis Vatican II ?

 

     Par leur engagement dans l’Église, les laïcs manifestent que vivre de l’Evangile n’est pas réservé à une élite mais que c’est une bonne nouvelle accessible à tous et pour tous.

Ils disent que l’Église c’est cette multitude de baptisés, frères et sœurs de Jésus, appelés à se laisser aimer comme des enfants dans les bras du Père et invités à donner à leur tour cet amour dont ils font l’expérience. Ils disent qu’être chrétiens c’est être debout, vivant au cœur des réalités de la vie. (LG ch. 2).

 

     Quand ils s’engagent par exemple dans la conduite de la prière des funérailles chrétiennes ils mettent en œuvre leur mission de prêtre. Ils sont porteurs de l’espérance chrétienne.

 

     Quand, au cœur des mouvements et services, ils annoncent la présence du Christ dans les joies et les bonheurs, dans les difficultés, les deuils, et les angoisses que chacun affronte dans le quotidien de la vie, ils mettent en œuvre leur mission de prophètes.

 

     Quand ils prennent soin de leurs frères et sœurs dans les rouages de la société, dans les associations et dans bien d’autres lieux, en particulier au cœur des familles avec leurs enfants et petits enfants, ils mettent en œuvre leur mission de roi.

    

     Les laïcs dans l’Église disent et manifestent de façon très particulière le lien que Dieu veut établir avec chacun, chacune. Enfin quand ils participent à l’Eucharistie, ils exercent pleinement le sacerdoce commun apportant dans la prière et la louange toutes les activités des hommes. (LG ch. 2 et 10)

 

     Je ne sais pas ce qu’aurait été ma place dans l’Église si j’étais née 50 ans plus tôt mais je suis heureuse de vivre dans l’Église d’après Vatican II, j’y ai trouvé ma place, celle d’une baptisée que le Seigneur a appelée pour aimer et servir son Église, tout particulièrement celle de Cambrai. J’en suis sûre Le Christ n’abandonne pas son Église, il nous demande simplement d’avancer dans l’humilité et la confiance.  

 

Marie-Thérèse Delahaye

 

(Voir textes des autres intervenants de ce jour-là )

 

Article publié par Equipe Cathocambrai.com • Publié le Vendredi 19 octobre 2012 • 5074 visites

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