La mission diaconale

Intervention de Brigitte Verlinden au cours de la célébration de l'anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, le 7 oct 2012 à la cathédrale de Cambrai.

Anniv Vat II 7 10 2012 Anniv Vat II 7 10 2012    Les fruits du concile à travers la mission diaconale

           

    Epouse de Bernard, ordonné diacre il y a 18 ans, comment je perçois les fruits du concile à travers la mission diaconale ?

 

     Dans la Constitution Lumen gentium, le concile rappelle que la mission de l’Eglise est d’être à la fois signe et moyen de l’union des hommes avec Dieu, signe et moyen de l’union des hommes entre eux.

 

     Dans cette Eglise, il y a des ministères, en particulier des ministères ordonnés, qui doivent permettre aux hommes de mieux aimer Dieu et de mieux s’aimer entre eux.

 

     L’Eglise ne peut pas être étrangère aux « joies, aux espoirs, aux tristesses et aux angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent… Il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans le cœur des disciples du Christ. »

C’est dans cet esprit que le concile a restauré le diaconat permanent.

 

     Ainsi, avec la grâce de l’ordination qui leur en donne la force nécessaire, les diacres exercent leur mission en servant le Peuple de Dieu dans la « diaconie » de la liturgie, de la Parole et de la charité, en communion avec l’évêque et son presbyterium.

 

     Après le concile, en mars 1970, « les évêques de France marquent leur préférence pour des diacres qui, quotidiennement au contact des hommes grâce à leur situation familiale et professionnelle, puissent, en pleine vie, témoigner du service que le Peuple de Dieu doit rendre aux hommes à l’exemple du Christ ». Cette mission s’exercera principalement dans trois domaines qui constituent une urgence missionnaire : l’incroyance, la misère et le développement.

 

     Dans l’exercice de sa mission diaconale, le diacre rencontre des personnes au cœur de leur vie, là où elles en sont au niveau de leur foi, souvent à l’occasion d’une demande de sacrement. Son rôle est aussi d’encourager les chrétiens à exercer cette mission de proximité au nom de l’Eglise. C’est ainsi que, par exemple, les équipes de funérailles sont proches des familles touchées par un deuil et qu’elles exercent une véritable diaconie auprès d’elles.

S’il y a des diacres permanents ordonnés, c’est pour rappeler à toute personne fidèle au Christ que le service du frère est indispensable à la vie chrétienne. Nombreux sont ceux qui, pour des raisons diverses, ne se sentent pas à l’aise dans nos églises et cherchent à rencontrer un diacre (ou son épouse). Ils souhaitent pouvoir partager sur des questions diverses, sur la foi, sur leur propre vie, pensant trouver une écoute attentive et disponible. Si les diacres sont parfois appelés des ministres du seuil, c’est à la fois pour permettre à des personnes éloignées de se rapprocher de la vie de l’Eglise et pour encourager les membres des communautés chrétiennes à être, au nom de Jésus-Christ, ouverts et accueillants à ceux qui les entourent.

 

     Comme épouse de diacre, je peux témoigner que le ministère que Bernard a reçu de l’Eglise a donné une dimension nouvelle à notre couple. Vivre cette proximité avec ceux qui nous entourent nous a aussi rapprochés davantage de Dieu. Le jour de l’ordination, quelqu’un a rapporté cette phrase du poète indien Tagore :

 

« Je dormais et je rêvais que la vie était joie.

 Je m’éveillais et je vis que la vie était servir.

Je servis et je vis que servir était Joie »

 

Brigitte Verlinden

 

(Voir textes des autres intervenants de ce jour-là ) 

Article publié par Equipe Cathocambrai.com • Publié le Vendredi 19 octobre 2012 • 3289 visites

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